Au début de l’année, la Suisse comptait encore quelque 800’000 permis de conduire « bleus » encore en circulation. Parmi eux, un très grand nombre concerne des personnes âgées qui ne conduisent probablement déjà plus et des citoyens suisses qui sont partis s’établir à l’étranger et dont le permis n’a jamais été retourné auprès de l’autorité.
Avec l’introduction du permis de conduire au format carte de crédit qui remonte à déjà plus de 20 ans, puisqu’il a été imprimé pour la première fois le 1er avril 2003, le législateur a abandonné l’adresse imprimée sur le document. Cela a permis également de lutter plus efficacement contre les falsifications au moyen de textes en impressions microscopiques ou encore avec des hologrammes. Puis, deux décennies plus tard, l’Association des Services Automobiles (ASA), bien que considérant le permis de conduire comme document sûr, a décidé de s’aligner sur les différentes normes sécuritaires de nos voisins européens. C’est pourquoi, le permis de conduire au format carte de crédit 2.0 arbore une couleur mauve-rose avec des touches de turquoise, qui ressemble en tout point au document des automobilistes résidant dans les pays qui nous entourent. Autre nouveauté, tous les nouveaux permis de conduire ne seront produits plus qu’au sein d’un seul et même centre d’impression, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
Dès 1904, nous retrouvons des traces des premiers documents donnant le droit de circuler avec ce que l’on appelait à l’époque : des automobiles ou des motocycles à explosion. Ceux-ci étaient alors délivrés par les différents cantons.
Toutefois, ce n’est qu’en 1932 que le permis de conduire a été rendu obligatoire et uniformisé sur le plan national. Les automobilistes devaient alors le faire renouveler toutes les années et le faire timbrer auprès des services automobiles d’antan.
Tout d’abord imprimé sur du tissu, puis du papier jusqu’à la matière plastique d’aujourd’hui, le permis de conduire suisse a traversé les âges et a évolué avec son temps, tout comme les dégradés de bleu qu’il a pu connaître.
Mélange de permis
Permis pour les années 1940 à 1948
Permis pour les années 1949 à 1957
Permis pour les années 1957 à 1958
Une page de l’histoire des permis helvétiques se tourne mais tout n’est pas perdu. Si vous n’avez jamais remplacé votre « vieux » permis bleu par crainte de le voir détruit, le Service de la circulation routière et de la navigation vous donne la possibilité de commander votre nouveau sésame et de pouvoir conserver en guise de souvenir et d’archive votre ancien document.
Un chose est sûre, à partir du 31 octobre 2024, même la Police ne vous retirera plus « le bleu »…
