Quand le HC Police Valais défie les collègues de la Sûreté du Québec au pied du Cervin !

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En février 2020, les policiers-hockeyeurs valaisans avaient fait le long déplacement en Amérique du Nord afin de rencontrer l'équipe locale de la Sûreté du Québec composée de policiers canadiens. Reçus pour un séjour inoubliable dans cette grande métropole insulaire, les Valaisans souhaitaient accueillir leurs homologues québécois en leur proposant un séjour inoubliable au pays de Guillaume Tell. Celui-ci a enfin pu se dérouler après trois ans d'attente et le passage d'un certain "COVID". Malgré les années et la distance, leur amitié est demeurée intacte.

Récit d’une rencontre helvético-canadienne riche en émotions…

A peine débarquée de leur avion d’Air-Canada, la délégation québécoise emmenée par Cedrick Brunelle a été dignement accueillie par des représentants du HC Police Valais à l’aéroport de Genève. Le Valais et ses habitants sont réputés pour leur sens de l’accueil loin à la ronde ; le séjour proposé aux hôtes d’outre-Atlantique risque fortement de colporter encore un peu plus loin cette image.

Dès le lendemain, les hockeyeurs québécois, qui pour certains avaient fait le déplacement avec leur famille, se sont rendus au Musée des chiens du St-Bernard à Martigny avant de profiter d’un délicieux moment de détente dans les bains thermaux de Loèche-les-Bains.

Les épouses de nos invités ont également pu profiter d’une magnifique journée de shopping dans la ville de Milan, chef-lieu de la Lombardie, d’y admirer et visiter sa célèbre Cathédrale « Duomo » et déguster de somptueux plats typiquement italiens. Une journée qui demeurera sans nul doute inoubliable pour elles et leurs conjoints.

Mais le but premier de leur séjour était avant tout d’affronter l’équipe valaisanne du HC Police qui, battue sur la glace du Center Bell de Montréal en 2020 n’attendait que de pouvoir prendre sa revanche. Pour ce Winter Classic policier, l’incroyable idée de jouer ce match est apparue comme une évidence aux yeux des organisateurs. C’est dans un décor de carte postale et sous un soleil radieux que cette partie de hockey s’est déroulée sur la patinoire de Zermatt, avec comme toile de fond, notre majestueux Cervin. Les Valaisans remporteront finalement la partie sur le score de 7 – 6. Résultat bien anecdotique, tant l’émotion et la joie ont rythmé cette journée.

A cette occasion nous avons pu nous entretenir avec le responsable de la délégation canadienne, Cedrick Brunelle, interview :

Cedrick, pouvez-vous nous expliquer comment cette amitié entre la Suisse, le Valais, sa Police cantonale et la Sûreté du Québec s’est-elle créée ?

Tout a débuté en 2018, lorsque Alex (n.d.l.r : Alexandre Praz, lieutenant-colonel et adjoint du Commandant) est venu au Québec avec sa famille. Il a souhaité visiter un centre de police et étant responsable de celui de Victoriaville composé d’une centaine d’agents, c’est chez moi qu’il est venu. Nous avons énormément échangé sur les différentes approches policières et nous nous sommes aperçus qu’il y avait passablement de similitudes entre nos deux corps de police. Puis, Alex m’a proposé de venir à mon tour en Suisse afin d’y découvrir comment était organisé le corps de la Police cantonale valaisanne et c’est sans hésitation que j’ai accepté. Je suis venu en Valais en 2019.

Alexandre m’avait également dit qu’il existait une équipe de hockey composée de policiers. Amateur de hockey sur glace, j’ai emporté mes patins avec moi dans l’espoir de pouvoir disputer un entrainement avec mes collègues suisses. Chose que j’ai pu réaliser. Au terme de celui-ci, les responsables ont émis le souhait de pouvoir un jour se rendre au Canada pour y jouer un match contre des policiers. C’est comme cela que tout a débuté.

Mon stage était initialement prévu pour 5 jours, finalement il aura duré deux fois plus longtemps.

En 2020 vous aviez réservé un accueil tonitruant aux policiers valaisans qui avaient fait le déplacement au Canada, notamment avec un match de gala dans le célèbre Center Bell des Canadiens de Montréal, véritable temple du hockey de NHL. Battus outre Atlantique, les joueurs du HC Police Valais ont souhaité prendre leur revanche avec un Winter Classic au pied du Cervin, dans la station de Zermatt. Que retiendrez-vous de cette rencontre ?

Il s’agissait de la première fois que je me rendais dans la station haut-valaisanne de Zermatt. Le soleil brillait et le temps était splendide sans parler du paysage qui était juste à couper le souffle. Mes collègues et moi-même avons été énormément émus de constater l’attention qui a été portée à notre encontre. Quand nous avons gagné les vestiaires avant le début du match, des maillots floqués de nos numéros, de nos noms ainsi que de l’emblème de la Sûreté du Québec nous attendaient, disposés individuellement pour chacun des joueurs, ça nous a pris aux tripes.

Le drapeau du Canada qui flottait aux abords de la patinoire, l’hymne national au début de la rencontre sans compter les multitudes de petites surprises, c’était indescriptible.

A l’occasion d’un souper, tous vos collègues de la Sûreté du Québec ont pu apprécier l’inattendue rencontre avec l’épouse de Jacques Plante, légendaire gardien des Canadiens de Montréal, vainqueur à six reprises de la Coupe Stanley et inventeur du célèbre « masque de gardien ». Quel a été votre sentiment et celui de la délégation canadienne présente ?

D’emblée, lorsqu’elle a pris la parole, j’ai tout de suite ressenti qu’il s’agissait d’une femme extraordinaire. Elle qui est d’origine valaisanne, qui a ensuite quitté son pays pour le Canada et vivre des expériences incroyables aux côtés de son époux pour finalement revenir en Suisse après le décès de Jacques. Sa fondation qui s’occupe des jeunes gardiens de hockey mais également de jeunes joueurs comme Nico Hischier, c’est tout simplement remarquable, une femme au grand cœur.

Mais c’est quand elle a évoqué le nom de Jean Béliveau que cela m’a plus particulièrement touché. En effet, l’ancien capitaine des Canadiens, décédé en 2014 à l’âge de 83 ans est une véritable icône à Victoriaville, une statue est même érigée dans ma ville.

C’est très généreux de sa part d’avoir pris du temps pour venir nous rendre visite.

Entre journée shopping à Milan, visite du musée des chiens du St-Bernard, journée en train à travers la Suisse ou encore dégustation de spécialités typiquement suisses du côté de Fribourg, suivi d’un match de hockey de National League entre Fribourg-Gottéron et SC Langnau Tigers.
L’organisation de votre séjour en Valais a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?

Au-delà… C’est comme dans un rêve, nous avons été reçus comme des rois. J’avais évoqué à ma famille ma première expérience en Suisse et aujourd’hui ma femme et mes deux filles m’ont accompagné pour ce séjour en Valais.

Nous ne nous sommes jamais sentis comme des étrangers mais vraiment comme une grande famille. D’avoir été accueillis à l’aéroport par des joueurs du HC Police qui portaient le maillot des Canadiens de Montréal, c’était simplement magique. Le sens de l’accueil des Valaisans se démarque de tous les voyages et pays que j’ai eu l’occasion de visiter jusqu’à maintenant.

Durant 8 jours, vous avez troqué le sirop d’érable si cher à vos origines pour des boissons typiquement valaisannes. Cela n’a pas été trop compliqué à surmonter ?

(Rires) Le vin, nous en buvons de temps à autre avec le repas du soir ou le week-end mais il est vrai que la découverte de l’abricotine nous a donné quelques heures de maux de tête. Sinon dans vos spécialités, j’adore la raclette et son incontournable « coup du milieu ».

Quel est le plus beau souvenir que vous garderez de votre semaine européenne ?

Sans hésitation il s’agit du match de hockey disputé à Zermatt contre le HC Police Valais. En découvrant l’émerveillement dans les yeux de ma délégation mais également dans les miens, lorsque nous avons poussé la porte des vestiaires et de découvrir ces magnifiques chandails (maillots) qui avaient été réalisés pour nous. D’avoir pu pratiquer mon sport de prédilection dans un décor naturel indescriptible, devant cette impressionnante montagne qu’est le Cervin, symbole international de la Suisse. Comme dit le slogan du Valais : « Valais, gravé dans mon cœur », pour moi c’est incontestablement cette journée qui restera à jamais gravée dans le mien !

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