Tous les 14 ans environ, le camp fédéral de scouts se déroule en Suisse. Pour accueillir l’ensemble des enfants, des jeunes ainsi que des bénévoles, le premier défi était de trouver un terrain conséquent. Pour se faire une idée, celui consacré aux campements était aussi grand que 170 terrains de football.
La logistique a également été un grand pari. Voici quelques chiffres :
Au total, 54 tonnes de pain, 19 tonnes de pâtes, 15 tonnes de riz, 41’000 salades iceberg, environ 19’000 concombres, 14 tonnes de carottes, 19’000 litres de sauce tomate et 7,5 tonnes de compote de pommes ont été préparés.
Outre, des magasins d’alimentation où les unités respectives pouvaient aller chercher les marchandises nécessaires, un « hôpital scout » a également été mis en place. Celui-ci pouvait accueillir jusqu’à 800 personnes par jour.
La Police cantonale valaisanne a également installé une base policière sur place qui a fonctionné 24h/24 et 7j/7. La gendarmerie de l’arrondissement du Haut-Valais a été renforcée par la classe d’aspirants de dernière année, la circulation routière ainsi que de la police judiciaire. Ainsi, pendant toute la durée du camp, plus de 40 policières et policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité sur place.
Entretien avec Marc Werlen
responsable de la communication événementielle
et de crise
Dans le civil, Monsieur Werlen est responsable de la communication de ville verte Zurich où il est domicilié

Quel est ton bilan du camp fédéral 2022 ?
Le camp fédéral a été un succès total. Il y avait beaucoup de respect avant le camp face à l’ampleur de la tâche et beaucoup de craintes, voire de peurs. Une valeur scoute importante est de faire face aux difficultés avec confiance. Je pense que nous avons pu prouver de manière impressionnante que nous vivons nos valeurs et montrer ce que le scoutisme est capable de faire en terme d’organisation, de professionnalisme et de travail bénévole. Cela n’aurait pas été possible sans le soutien et la collaboration de la population, des politiques, des organisations partenaires et des autorités. Je ressens beaucoup de gratitude pour le fait que cela soit encore possible en Suisse. Un petit bémol bien sûr : on ne sentait pas la fumée des feux de bois crépitants.
Comment s’est déroulée la communication autour du camp fédéral en général ?
Je n’ai représenté qu’un petit secteur du département de la communication, qui a heureusement pu rester en arrière-plan. Je pense que l’ensemble de notre service a réussi à transmettre beaucoup d’informations, d’histoires, d’images et d’impressions sur la vie scoute et à démontrer à quel point celle-ci est complexe. L’intérêt pour le scoutisme et l’écho médiatique ont été énormes. Le fait que la vallée de Conches et le Valais aient reçu beaucoup d’attention me réjouit particulièrement – après tout, j’ai des ancêtres valaisans. En ce qui concerne la communication interne au camp, la transmission rapide d’informations dans les trois langues nationales aux 30 000 participants et bénévoles* a certainement été l’un des plus grands défis, que nous avons finalement réussi à relever grâce au travail d’équipe entre plusieurs services.
Comment s’est déroulée la collaboration avec la police cantonale valaisanne ?
J’ai trouvé la collaboration très valorisante, ouverte, respectueuse et basée sur la confiance. Il est dans la nature des choses que les tâches et l’organisation d’une autorité de sécurité professionnelle et d’un camp de scouts organisé par des bénévoles soient différentes. En comprenant la position de l’autre, la police cantonale valaisanne et l’équipe « mova » ont développé une vision intégrale de leurs défis respectifs et ont élaboré des solutions et pris des décisions ensemble. C’est tout sauf évident, mais finalement très « scout ».
Quel a été le moment fort du BuLa ?
Le BuLa était tellement impressionnant que je ne peux pas en choisir un. Les visages rayonnants des participants et des visiteurs, cela va droit au cœur. La curiosité, la gentillesse et la serviabilité de la population et des autorités également. Les célébrations ont été spectaculaires, tout comme l’énorme écho médiatique, et le fait qu’il n’y ait eu aucun événement grave est un grand soulagement pour moi. Mon moment fort personnel a été de fêter les dix-huit ans de ma fille au BuLa.


