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Le mardi 1er mars, Annick GROBBEN s’est entretenue avec le Commandant Christian Varone. La rencontre a été intense en émotions et riche en sincérité de part et d’autre. Extraits :
Le chapeau de l’article accroche immédiatement le lecteur :
Le Commandant Varone poursuit :
A la question d’Annick GROBBEN « quel ordre le plus important avez-vous donné aux services d’urgence ? », le plus haut gradé de la Police cantonale valaisanne répond :
L’ordre le plus important que j’ai donné aux services d’urgence ? Protéger au maximum les familles. Déployer le maximum d’assistance, travailler aussi bien et aussi rapidement que possible, également en termes d’identification des victimes, afin de ne pas ajouter à la douleur des proches. C’était important pour moi.
Et lorsque la journaliste belge lui demande son souvenir le plus pénible, sa réponse est la suivante :
Même après toutes ces années, les images reviennent, dit Varone, avec une boule dans la gorge. Mais la chose la plus difficile à voir pour moi a été le moment où toutes ces petites boîtes blanches ont quitté ici l’aéroport de Sion pour la Belgique. (Silence) Quand tu es témoin de ça, ça te marque pour le reste de ta vie. Oh, il y a tellement de choses qui m’ont touché. Les larmes dans les yeux des sauveteurs, qu’ils soient policiers, pompiers ou ambulanciers. Et comment, submergés par leurs émotions, ils ont continué à faire leur travail de manière très professionnelle. Je n’avais pas le droit de montrer mes larmes. En tant que chef, je devais garder la tête froide sur le terrain. Mes larmes ne sont venues qu’après.

Pour conclure son interview, Annick GROBBEN demande quel message le « patron » de la Police cantonale valaisanne voudrait faire parvenir aux familles touchées par ce drame. Voici sa réponse :
Je passe souvent par le tunnel de Sierre et chaque fois, je dis une prière pour les victimes – les enfants et les six adultes – et pour leurs familles, conclut Christian Varone. Et puis j’exprime l’espoir que les familles trouveront la force de continuer à vivre avec cette tragédie. Le message qu’il transmettra aux familles belges lors du mémorial de Sierre, le dimanche 13 mars ? Qu’ils ont toute notre sympathie et que nous n’oublierons jamais la tragédie qui s’est déroulée ici. Leurs enfants font partie de nous, nous continuerons à nous souvenir d’eux jusqu’à la fin des temps.
Durant son entretien avec le Commandant Christian Varone, la journaliste belge n’a pas pu cacher sa vive émotion, dissimulant à peine ses larmes. Probablement tout comme durant les trois jours suivants : avec son photographe, elle a pris sous son aile une jeune femme belge de 21 ans, rescapée de l’accident, qui effectuait le voyage dans l’unique but de participer au reportage d’Annick GROBBEN, la journaliste belge au grand cœur…