Freddy Reichen – le hockey sur glace, plus qu’une passion !!!

Les anciens le reconnaitront; Freddy Reichen (74 ans) adjudant à la retraite et passionné du hockey sur glace, a débuté sa formation à la Police cantonale valaisanne en janvier 1967. Durant les 36 années de sa carrière professionnelle, il a gravi les échelons et a passé par différents services comme le poste de gendarmerie, la police judiciaire, la formation, la communication, pour finir sa carrière comme chef de la Centrale d’engagement. En parallèle, ce passionné de hockey sur glace, originaire d’Adelboden, était un arbitre respecté sur de nombreuses surfaces de glace au plus haut niveau Suisse et international. Qu’est-il devenu ?

Freddy, d’où est venue cette passion pour le hockey sur glace ?

Je suis né dans une station de sports d’hiver où tous les jeunes pratiquaient le ski et le hockey. J’étais joueur au EHC Adelboden et depuis 1964 chaque club a eu l’obligation d’avoir un arbitre. On m’a proposé de faire le cours. J’ai accepté et c’est ainsi qu’a débuté ma carrière.

Policier et arbitre de hockey de haut niveau. Peut-on faire un lien entre les deux ?

Oui, il y a des parallèles, tous deux comportent des lois et des règlements qu’il faut faire appliquer et qui ne conviennent pas toujours à chacun. Dans les deux fonctions on est sujet aux critiques.

A l’époque, était-il possible de concilier ces deux activités ?

Au début il n’y avait aucun problème car on arbitrait  environ trente matchs par saison. Lorsque j’ai été promu en Ligue Nationale en 1974 le rythme et les déplacements ont considérablement augmenté. Le réseau routier n’était pas ce qu’on connait aujourd’hui et parfois il fallait compter jusqu’à 6 h pour un trajet simple course. Lorsque le Championnat a  passé à deux matchs par semaine, il est devenu plus difficile de gérer le temps entre profession, sport et famille.  C’est ainsi que j’ai dû arrêter, à mon grand regret,  ma carrière en Ligue Nationale en 1986 après avoir sifflé plus de 1000 matchs.

Lorsque vous avez mis un terme à votre carrière d’arbitre, à quelle autre fonction avez-vous été appelé auprès de la Ligue Suisse de hockey sur glace ?

Je suis immédiatement devenu membre de la Commission des arbitres et on m’a attribué le poste de chef de formation des arbitres. De plus « j’inspectais » les arbitres lors des matchs pour vérifier si mes conseils avaient porté leurs fruits.

Fin 2003, vous avez pris une retraite professionnelle bien méritée. Quel nouveau défi vous êtes-vous fixé sportivement parlant ?

Mon intention était de continuer ma fonction au sein de la Ligue Suisse et de me perfectionner en suivant des cours au niveau international.

Tout en demeurant à la Ligue Suisse de hockey sur glace vous avez rejoint l’IIHF (International Ice Hockey Federation). Quelles étaient vos tâches ?

J’ai été nommé Instructeur et Superviseur des arbitres, ce qui consistait d’une part à diriger des camps de développement d’arbitres dans différents pays et d’autre part à  superviser différents Championnats du Monde  (théories, entrainements sur glace, attributions des matchs, feedback, contacts avec les coaches avant et après chaque match, etc).  Je collabore également au sein du groupe pour l’interprétation des règles.

Peut-on supposer que vous avez dès lors passablement voyagé ?  

Oui, j’ai eu la chance de me rendre sur les 5 continents soit dans 40 pays dont certains que je n’aurais jamais imaginé découvrir une fois (entre autres Arménie, Kazakhstan, Sibérie, Emirats Arabes, Nouvelle Zélande, etc).  

La suite se présente comment ?

Pour l’instant je garde mes fonctions de Superviseur au niveau national et international.

Un souvenir inoubliable ou une petite anecdote ?

Il y en a tellement. Les Championnats du monde juniors au Canada avec 15’000 spectateurs à chaque match. La patinoire de Hong Kong qui se trouve au 10ème étage d’un immeuble ou l’enthousiasme des participants et spectateurs de certains pays qui ne sont pas de grandes nations de hockey.

Est-ce que vous retournez dans les patinoires pour votre plaisir ?

Régulièrement je me rends dans les patinoires pour encourager mon petit fils qui est joueur et également arbitre.

Freddy, un grand merci de nous avoir accordé ce petit moment.

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