Ces policiers qui volent…

Ces membres de la Police cantonale valaisanne oeuvrent quotidiennement au maintien de l’ordre, de la paix et de la sécurité publique. Au service de la population valaisanne, ils et elles assurent la protection des personnes et des biens. Mais, depuis leur bureau, depuis leur voiture de patrouille, ils et elles scrutent le ciel ; leur terrain de jeu lorsqu’ils tombent l’uniforme ou déposent la plaque. Oui, ces membres de la Police cantonale… volent ! En avion, en parapente, en hélicoptère, ils volent.

Robert Frabetti

Robert Frabetti

Le chef du groupe mineurs et mœurs du Haut-Valais Robert Frabetti s’est pris de passion pour les avions depuis son vol à bord d’un Pilatus-Porters d’Air-Glaciers alors qu’il avait 8 ans. L’inspecteur principal a souvent volé avec son père également pilote. Il se souvient avec plaisir d’un vol Rarogne-Ibiza. Son père pilotait l’avion, seul avec trois jeunes à bord. Plus tard, alors gendarme, Robert Frabetti pratiquait le parapente. Il a ensuite obtenu sa licence de pilote d’avions. En 1999, il a consacré l’entier de ses vacances à la formation théorique de pilote professionnel. L’inspecteur-principal Frabetti a terminé ses études avec succès mais l’ophtalmologue de l’Institut Aéromédical de Dübendorf l’a ramené à la réalité… En tant que pilote privé, Robert Frabetti affiche 550 heures de vol avec plus de 1’000 atterrissages. Le vol dont il rêve est celui qui lui permettra d’atteindre le Cap Nord, le point le plus septentrional du continent ; 40 heures de vol en perspective. Robert Frabetti, lorsqu’il ne vole pas, fait voler ses modèles réduits d’avions et d’hélicoptères. Et lorsqu’il est enfin à la maison, il pilote de gros avions dans le ciel virtuel sur son simulateur de vol !

Robert Frabetti

Raphaël Henry

Raphaël Henry

L’auxiliaire de police Raphaël Henry s’est vu offrir un vol en biplace pour ses 25 ans. Dès le printemps suivant, il a effectué sa licence de vol en parapente ; il a aujourd’hui 300 vols à son actif. Son vol le plus impressionnant est celui avec décollage depuis le glacier des Diablerets ; décollage à pic, le pilote se retrouve très vite avec 1’000 mètres de vide sous les pieds. Son vol le plus exotique : voler au Nicaragua au-dessus d’un lac dans un cratère de volcan avec la vue sur la chaîne de volcans aux alentours et le bruit des singes dans la forêt. Son vol avec la plus belle vue : décollage du Jaman, au-dessus de Montreux, avec vue imprenable sur le lac Léman, le soir avec les couleurs du soleil couchant sur le lac. Son anecdote : « C’est grâce au parapente que j’ai rencontré celle qui est devenue ensuite mon épouse, lors d’un stage de parapente à Monaco en 2008. Depuis, nous avons construit une famille et avons donné à un de nos enfants le nom du dieu du vent ! »

Raphaël Henry

Sonja Walser

L’inspectrice Sonja Walser a goûté aux plaisirs de la randonnée en peau-de-phoque, notamment le plaisir de la descente après une ascension ardue. Elle a cherché une motivation similaire pour l’été. C’est ainsi que l’idée du parapente lui est venue. Gravir les montagnes puis profiter d’une agréable descente par la voie des airs ! Son meilleur vol a été Riederalp-Bitsch durant lequel elle a pu observer des animaux sauvages ainsi que son oncle qui faisait les foins.

Sonja Walser

Sonja Walser nous fait part d’une anecdote :  « Ce que je n’oublierai jamais, c’est mon premier vol en solo. Mon instructeur de vol m’indiquait qu’il voulait faire un autre vol en tandem avec moi. Au décollage, il m’a finalement dit qu’il pensait que j’étais prête à faire mon premier vol en solo. Il m’a donné mon matériel et aussi du courage. Je crois que mon cœur s’est arrêté un instant quand il m’a dit ça. Cependant, je me sentais prête et je suis partie seule dans les airs. Pendant tout le vol, j’ai espéré que la liaison radio avec mon instructeur ne connaisse pas d’interruption, car sans ses instructions, j’aurais probablement été perdue à ce moment-là. Par la suite, j’ai été heureuse qu’il ne m’en ait parlé qu’au dernier moment sinon je n’aurais pas dormi la nuit précédente. »

Sonja Walser

Bertrand Vuigner

Bertrand Vuigner

Particulièrement en été, le capitaine Bertrand Vuigner utilise son parapente comme moyen de locomotion pour se rendre à son travail en plaine. Il trouve que c’est une magnifique manière de débuter une belle journée professionnelle. Je ne sais pas vous, mais moi je partage son avis ! Un vol qui lui trotte dans la tête est celui de rejoindre le Tessin depuis… Vercorin. Bertrand Vuigner, chef de la section matériel et garage nous réserve l’anecdote suivante : « J’aime bien raconter l’histoire que j’ai vécue il y a bien une dizaine d’années avec quelques copains du groupe d’intervention de la Police cantonale. Lors d’un congé, nous nous sommes rendus à Zinal pour une journée d’initiation.  L’instructeur nous avait fait un cours accéléré d’aérologie autour d’un café, l’espace d’une demi-heure à l’aide d’un set de table qui simulait l’aile d’un parapente. Quelques heures plus tard, il nous avait lâché tout seul aux commandes d’une voile du sommet des installations de la Corne de Sorebois pour un vol jusqu’au village. A l’époque nous avions beaucoup rigolé… en connaissance de cause, je me dit qu’il y avait quand-même un peu de folie là-dedans ! Mais c’est certainement pour cela que l’on appelle cette activité, du Vol Libre… »

Bertrand Vuigner

Alexandre Praz

Alexandre Praz

« J’ai toujours été fasciné par le monde vu d’en haut et par ces engins qui défiaient la gravité. Déjà enfant, j’avais les yeux en l’air dès qu’un aéronef passait dans le ciel. Dans le cadre du travail, particulièrement à l’Unité mobile, nous collaborions régulièrement avec des compagnies aériennes de sauvetage. A chaque intervention dans lesquelles était engagé un hélicoptère, j’avais des étoiles plein les yeux. » Ce sont-là les propos d’Alexandre Praz, adjoint du commandant, propos qui l’ont amené à l’obtention de sa licence de pilote privé d’hélicoptère il y a 6 ans. Le lieutenant-colonel Praz a gardé cet adage en filigrane durant sa formation de pilote : « Il faut toujours avoir des rêves suffisamment grands pour ne jamais les perdre de vue ». Son rêve se concrétise dans la sensation qu’il apprécie le plus : la liberté ; celle de pouvoir se déplacer dans les trois dimensions. L’adjoint du commandant a l’habitude de dire « qu’une heure d’hélicoptère équivaut à dix séances chez le psy. L’hélicoptère devrait d’ailleurs être remboursé par les caisses-maladie (rires) ». 

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