Portraitiste à la Police cantonale valaisanne

Ni une photo, ni une exactitude, le portrait-robot reste une impression globale d’un visage. Une aide à l’enquête, un support qui a déjà fait ses preuves dans de nombreuses affaires. Plusieurs études ont prouvé qu’un entretien cognitif préalable améliorait grandement la qualité du portrait-robot.

C’est cette formation (ECAEP – entretien cognitif adapté à l’élaboration d’un portrait-robot) qu’a acquise l’inspectrice Laurence Schmid-Morard au printemps 2019.

Dès lors, sa spécialité au sein de la Police cantonale valaisanne : « extirper » de la mémoire des témoins et des victimes le visage de leur agresseur et procéder à un portrait-robot.

Sa formation

Lorsque cette formation (ECAEP) a été proposée à la Police Cantonale Valaisanne en 2018, l’Inspectrice Principale Adjointe Laurence Schmid-Morard – toujours à l’affut de nouvelles connaissances – a de suite montré son intérêt. Comme ses fonctions actuelles à la CoDoc/SRAD (Section Recherche Analyse et Documentation) ne la liait pas directement aux enquêtes, et qu’elle possédait déjà une large expérience dans le domaine des entretiens des victimes mineures, il a paru évident qu’elle était la policière idéale pour acquérir cette nouvelle formation.

C’est durant le printemps 2019 qu’elle s’est donc rendue à Ecully, près de Lyon en France. La semaine de cours était dispensée dans le bâtiment du service central de la police technique et scientifique, lieu où sont formés tous les policiers scientifiques de France. Dans son groupe, en majorité composé de collaborateurs scientifiques, elle a pu créer des liens avec de nombreux collègues venus des quatre coins de la France ainsi qu’une collègue monégasque.

Durant ces 4 jours de formation théorique et pratique, elle a acquis l’élaboration de l’entretien préparatoire qui consiste à optimiser le recueil des informations en lien avec le visage du suspect. Cette méthode, étudiée et élaborée par des psychologues, permet de reconditionner la mémoire d’un témoin ou d’une victime afin de lui permettre de décrire au mieux de ses possibilités le visage de l’agresseur.

Le but d’acquérir ce protocole est, entre autre, de développer des affinités avec la personne afin d’augmenter sa confiance en elle et de lui permettre ainsi de dépasser ses limites. Poser des questions appropriées, éviter les jugements évaluatifs, contrôler sa vitesse d’élocution, faciliter le développement d’images mentales, éviter les préjugés et stéréotypes font parties des nombreuses règles à respecter afin que l’entretien se déroule dans des conditions les plus optimales. Les qualités humaines de Laurence Schmid-Morard ont joué un rôle majeur dans l’acquisition de cette formation. 

Depuis lors, la Police cantonale valaisanne a traduit le protocole en plusieurs langues. De ce fait, il pourra être scrupuleusement respecté si la portraitiste doit s’assister d’un ou d’une traductrice.

Laurence Schmid-Morard est la seule inspectrice en Suisse à être formée à cette méthode. Nous la remercions d’apporter cette plus-value aux enquêtes afin de rendre justice aux victimes.

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