Et si demain… j’étais aspirant à la Police cantonale ?

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C'est la question à laquelle près de 24 aspirantes et aspirants ont répondu "OUI". Ces jeunes femmes et ces jeunes hommes ont rejoint les rangs de la Police cantonale valaisanne au début du mois de septembre 2023. Ils s'apprêtent à suivre deux années de formation dans le but d'obtenir leur brevet fédéral de policier. Nous les avons accompagnés à l'occasion de leurs premiers jours du reste de leur carrière.

Immersion…

Nous sommes le lundi 4 septembre 2023 et il est 7 heures 45. Les nouveaux aspirants gendarmes de la volée EA 1/23 sont rassemblés devant l’Hôtel de Police de Sion, chaussures de marche aux pieds, sac au dos et une motivation qui dépasse toutes les espérances. Ils sont 9 femmes et 15 hommes à avoir obtenu leur ticket pour entamer leur école de police à Savatan. Toutefois, afin de les faire patienter une petite semaine avant de rejoindre les bâtiments de l’Académie, la Section Formation de la Police cantonale valaisanne leur a réservé un exercice surprise, sur deux jours. Nom de code : RHONA ! Les buts principaux recherchés sont : l’entraide, l’esprit de cohésion, la connaissance de soi et des autres ainsi que la camaraderie.

Au terme des salutations d’usage opérées par le Chef de la Planification (unité dont dépend la formation) le Lieutenant-colonel Grégoire Epiney, les consignes de l’exercice sont données par le Capitaine Frederik Schieferstein. Une carte de la région comportant différents points de passages sont distribués aux deux chefs de classes fraîchement désignés. Leur mission : Quitter le bâtiment de la Police cantonale à Sion à pied et rallier l’entier des coordonnées GPS préalablement transmises.

La première phase de l’exercice consistait à mener les aspirantes et aspirants au pied de la via Ferrata de Nax. A cet endroit ils étaient attendus par les spécialistes du groupe montagne de la Police cantonale. Le temps pour la volée de l’EA 1/23 d’acquérir quelques notions théoriques et d’enfiler un baudrier et un casque, de s’équiper de mousquetons et c’est parti pour 1 heures 30 d’ascension suspendus à la paroi du balcon du ciel.

Une fois le sommet atteint, sous un soleil de plomb et une chaleur qui avoisinait les 30 degrés, une pause était bien méritée, notamment pour les plus courageux qui n’ont pas hésité à dompter leur appréhension du vide. Encore une dizaine de kilomètres de marche attendait nos jeunes recrues. Ceux-ci empruntèrent un tracé sillonnant le versant Est du Val d’Hérens pour finalement parvenir à destination de leur « campement » pour la nuit, le couvert du Grand-Plan, à Suen. L’heure était à la récupération avant de laisser la place à des instants de rigolade et de partage, le tout accompagné d’une succulente grillade avant de profiter d’une bonne nuit de sommeil à la belle étoile, à 1’450 mètres d’altitude…

« Diane debout ! » Après un réveil bien matinal, la suite de l’aventure se poursuivit pour nos aspirants. Le temps de replier leur sac de couchage et de savourer un bon petit déjeuner et c’est reparti pour quelques kilomètres de marche en direction des sources d’eau chaude de Cambioula à Euseigne. Les visages grimaçants pour certain et le pas boitant pour d’autres laissaient clairement imaginer les stigmates causés par leurs efforts inhabituels. Malgré les douleurs, la bonne ambiance était toujours présente. Casse-croûte et rafraîchissement corporel furent les bienvenus afin de recharger les batteries avant la dernière descente en direction de la capitale.

L’arrivée finale de cet exercice de cohésion conduisit ses femmes et ses hommes à un ultime point de passage obligé, l’ancien stand de Sion et… sa piste d’athlétisme. Au programme, séance d’étirements pour toutes et tous, le tout sous la conduite dynamique et militaire d’un membre du groupe d’intervention.

C’est fini…? Et bien non… La classe est divisée en petits groupes de 3 à 4 personnes et départ pour trois tours de piste de 400 mètres mais à la course cette fois en guise d’échauffement, suivi d’une course relais par équipe.

Pour conclure, quelques exercices de résistances à réaliser en groupe leur seront demandés, tels que des pompes, des pompes australiennes ou encore des air squatt.

C’est le corps meurtri par deux jours d’efforts intensifs mais avec le moral gonflé à bloc que les aspirants sont félicités pour leur engagement par le Chef de la Formation. Celui-ci ne manqua pas de souligner l’importance de la camaraderie et du travail en équipe qui ont marqué cet exercice, deux valeurs qui vont les accompagner tout au long de leur carrière.

Bonne route et bon vent à la classe EA 1/23 pour leur école de police !

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