Au sixième siècle avant notre ère, le célèbre philosophe grec Héraclite affirmait déjà que tout n’est que changement dans notre monde. Rien n’y est permanent. Il est vrai que tout évolue très vite à l’heure actuelle.
Nos sociétés modernes sont en effet en proie à des mutations constantes que ce soit dans les domaines technologique, géopolitique ou sécuritaire. S’il y a une entité qui a su parfaitement intégrer cette nécessité de s’adapter en permanence, c’est bien la criminalité. Toujours en avance d’une guerre, cette dernière possède la redoutable capacité de savoir exploiter la moindre évolution du milieu dans lequel elle agit. Très vite, elle a par exemple su se mondialiser. Depuis belle lurette, elle ne connaît plus de frontières. Face à ce constat, les polices n’ont pas le choix si elles veulent demeurer efficaces et continuer à assurer la sécurité de leurs concitoyennes et concitoyens. Elles doivent pouvoir se remettre en question très rapidement sous peine de devoir subir le rythme imposé par les malfrats. De manière générale, les forces de l’ordre ont cependant su relever ce défi. Elles l’ont fait par exemple en développant des synergies sur les plans international, national et intercantonal afin d’enrayer le développement de phénomènes criminels nouveaux. Des concepts et autres plateformes de lutte contre la cybercriminalité ont ainsi été élaborés. Cependant et pour éviter que ces efforts ne restent à l’état de vœux pieux, il faut que les moyens humains sur le terrain suivent.
En Valais, c’est chose faite. La Police cantonale valaisanne vient en effet d’obtenir les moyens de ses ambitions. Je fais allusion ici à la décision du 12 février 2021 du Grand Conseil valaisan de renforcer nos effectifs de 40 unités supplémentaires. Prise à l’unanimité des groupes parlementaires, cette dernière va nous permettre à l’avenir de continuer à combattre efficacement toutes les formes de criminalité.
Ces nouveaux postes vont en particulier consister à créer des nouvelles structures opérationnelles. Une section d’action rapide au sein de la Gendarmerie verra ainsi le jour. Elle aura pour mission de lutter contre la criminalité de rue et de renforcer la sécurité dans certaines zones frontières. Par ailleurs, une section de lutte contre la cybercriminalité sera également créée. Elle aura pour tâche de combattre et de prévenir efficacement toutes formes d’infractions commises sur le Net. Enfin, nos moyens de lutte contre les violences domestiques et les quérulents seront également renforcés. Pour finir, l’important domaine de la formation au sein du Corps ne sera pas négligé puisqu’il verra également augmenter le personnel qui lui est dédié.
Au-delà des gains en termes d’efficacité opérationnelle qu’elle va occasionner, cette décision du Grand Conseil constitue une magnifique preuve de reconnaissance et d’estime des autorités politiques valaisannes à l’égard de leur Police cantonale. Je tiens ici à remercier très chaleureusement notre Chef du Département, Monsieur le Conseiller d’Etat Frédéric Favre, ainsi que le Conseil d’Etat pour tout le soutien manifesté à l’égard de cet important projet pour la sécurité de notre canton.
Léonard de Vinci a dit un jour que ne pas prévoir, c’était déjà gémir. Il avait raison. En matière de sécurité, rien n’est plus juste. Avec le renforcement d’effectif précité et les nouvelles structures de lutte contre la criminalité qui seront créés, gageons toutefois que le Valais a su prendre les bonnes décisions qui vont permettre de continuer à faire de lui un canton sûr où il fait bon vivre.